J'aurais préféré plagier complètement le titre de cet ouvrage d'André Brink (euh, non, finalement, peut-être pas complètement, j'aurais juste gardé la fin du titre...), mais j'aurais menti, et ce n'aurait été que pour narguer mes collègues qui sont restés en Europe. A Arequipa, en été (car c'est bien l'été pour nous), la saison est en effet plus grise et humide. Le soleil se montre parfois timidement dans la matinée pour disparaître complètement à partir de midi, et laisser place à une pluie incessante. Angoisse et tristesse, on rentre du travail sous des trombes d'eau, et il est à peine six heures du soir quand la nuit tombe. Des envies de couette, de chocolat chaud et de Walt Disney se font alors de plus en plus fortes. Mais non, il faut bien aller travailler, alors on marche dans les rues fantômes, tandis que les arequipeniens en vacances se dorent la pilule sur la côte où il fait étonnamment beau et chaud, c'est révoltant! Ok, c'est un peu exagéré, ok, c'est un peu le spleen de la rentrée, quand les ciels bas et lourds pèsent comme des couvercles. Et ça nous donne des envies littéraires, étrangement accompagnées d'un manque d'inspiration, et nous voilà à écrire des billets-édredons, recoudre des bouts de poésie, de littérature, sur un écran aussi glacial que les nuits arequipeniennes. Dans ce cas-là, vivement l'hiver!