vendredi 27 novembre 2009

Prose envolée

Et pour continuer dans la série des chansons qui prennent aux tripes, le surréalisme de Ferré:

"La nuit je mens, je prends des trains à travers la plaine"

Voila plusieurs jours que cette sublime chanson du grand Bashung me trotte dans la tête, et ravive quelque peu la  sourde peine de sa perte.
Un jour, quelqu'un que j'estime beaucoup m'a dit que parler d'un livre ou d'une musique est inutile, que l'oeuvre parlera d'elle-même.
Je vous laisse donc déguster:

jeudi 26 novembre 2009

Syncrétisme bolivien...

La ville de Copacabana, sur les bords du lac Titicaca, dans les Andes du Nord Ouest de la Bolivie, est bien le lieu où se matérialise avec le plus de force le syncrétisme bolivien. Tito Yupanqui, jeune indien aymara, vit dans une famille indigène traditionnelle qui tente, tant bien que mal dans le contexte flottant du XVIème siècle bolivien, de vivre sa religion (le culte de la Pachamama, la Terre-Mère) tout en s'accordant avec les préceptes imposés par la religion des colonisateurs. Un jour qu'il se repose dans sa chambre, tout près du lac endormi, lui vient une apparition; une jeune femme, indienne, tient un enfant dans les bras et le regarde fixement. Omnibulé, obsédé par l'image de cette femme, le jeune homme décide de l'immortaliser. Il se rend par conséquent à Potosi, auprès du maître sculpteur Diego Ortiz, qui lui apprendra les techniques nécessaires à la réalisation de son oeuvre. C'est ainsi que Tito Yupanqui sculpte la fameuse Vierge Noire (ou Vierge de la Chandeleur), une femme représentant à la fois la vierge catholique et la Pachamama, car dans l'esprit de Tito ce ne sont et ne peuvent être qu'une seule et même femme; la Vierge Noire possède par conséquent tous les attributs physiques d'une femme indienne. La légende dit que Tito Yupanqui aurait traîné cette sculpture gigantesque à pied, depuis Potosi jusqu'à sa ville natale de Copacabana.
Aujourd'hui, cette statue représente encore la sainte patronne pour la plupart des andins, et de très fréquents pélerinages sont organisés dans cette ville pour la vénérer. C'est donc sous le regard bienveillant de la vierge andine qu'ont lieu la plupart des baptêmes de... voitures!!! Car une voiture, ou un bus, ne saurait être prêt à prendre la route s'il n'a pas la bénédiction religieuse. Le parvis de l'église de Copacabana est par conséquent le théâtre quotidien de cérémonies hautes en couleurs, où les véhicules sont non seulement arrosés d'eau bénite par les prêtres, mais aussi décorés de ballons, de confettis, et où la musique et la chicha (bière bolivienne à base de maïs) sont de rigueur pour célébrer de toutes les manières cet évènement! Une scène qui pourrait paraître drôle pour des européens, mais qui est courante à Copacabana, et très sérieuse!

dimanche 22 novembre 2009

Se mettre en scène...

Se mettre en scène, vaste sujet, épineuse situation, effrayante perspective! Moi qui pensais ne pas être timide, me voilà engloutie par cette peur bien connue de la page blanche, me sentant aussi vide qu'un soufflé raté. Que poster sur ce blog? Ai-je vraiment la prétention de pouvoir partager des données de mon expérience, de mes lectures, de mes goûts, des mes idées avec vous? Suis-je capable de transcrire ces données, de les exposer assez clairement pour qu'elles puissent être objet de réflexion, voire de débat? La plupart de vos blogs, prolifiques, m'enchantent et m'épatent, et je suis engloutie par le bleu de cet écran d'ordinateur qui me toise d'un air moqueur. Au-delà des questions techniques, ce sont les sujets à aborder qui me bloquent et m'inquiètent. Se lancer dans l'infinie et par conséquent anxiogène autoroute sur se mettre soi-même en scène sera bien pour moi le plus grand défi à relever pour la réalisation de ce blog.
Ce billet dominical n'a vocation qu'à me rassurer en partageant avec vous mes craintes et mes doutes... Il sera suivi, je l'espère, par des billets entrant plus allant dans le vif du sujet et abordant de vraies questions interculturelles, pédagogiques, didactiques, historiques, actuelles...
Ami des angoisses du dimanche soir, bonsoir!

lundi 9 novembre 2009

Le plus haut Christ du monde

Nous connaissons tous le Christ du Corcovado à Rio de Janeiro. Cependant, ce n'est pas le plus haut Christ du monde. Celui-ci se trouve à... Cochabamba en Bolivie, et contrairement au Christ brésilien qui ne mesure que 33 mètres ( l'âge du Christ à sa mort), celui de la Concordia, surplombant toute la ville de Cochabamba et offrant une vue imprenable sur le début des Andes boliviennes mesure 33 mètres... et un peu plus; car, comme le disent les cochabambinos, le Christ vécut 33 ans et des poussières!

lundi 2 novembre 2009

Apéritif musical

Une très jolie et très simple chanson de Jorge Drexler, un chanteur urugayen que j'aime beaucoup, en guise d'amuse bouche pour ce blog: